CAEDMON

CAEDMON

1978

U.K.

MUSICIENS :

- Angela Naylor -  vocals

- Simon Jaquet - vocals, acoustic guitar, mandolin, bongos, tambourine

- Jim Bisset - vocals, electric guitar, acoustic guitar (03,09,11)

- Ken Patterson - vocals, electric pianos, cello, acoustic guitar (02)

- Sam Wilson - vocals, bass, maracas

TITRES :

1. Ten Maidens Fair

2. Maker Man

3. Death Of A Fox

4. Sea Song

5. Aslan 

6. Beyond The Second Mile

7. Living In The Sunshine

8. Storm

9. Columba's Song

10. Smile On Your Face

11. Caedmon's Hymn 

12. Give Me Jesus (Traditional)

Pas banal le destin de Caedmon, et de leur unique album que va rééditer Guerssen. Si pour nombre de groupes enregistrer un album est synonyme d’espoir et de début d’une histoire, pour les cinq étudiants écossais de Caedmon c’était plutôt pour clore une aventure.

En effet, après quelques concerts en Écosse, rarement plus au sud, le groupe, sûrement conscient qu’il ne survivra pas à l’entrée de la vie active de chacun après les études, décide d’enregistrer un album… pour fêter leur dernier en concert en 1978. Nous sommes alors en pleine vague punk. Nos compères, eux, s’adonnent plutôt à une musique acoustique, ce que l’on appellera plus tard de l’acid folk. Autant dire qu’ils n’ont aucune chance de trouver un label.

Qu’à cela ne tienne, ils décident de s’autoproduire. Ils enregistrent presque live au Barclay Towers Studio d’Edimbourg, avec seulement quelques overdubs (et vue la qualité, on se dit qu’il s’agissait là de musiciens bien aguerris, tout de même). Ils font presser leur disque à 500 exemplaires, ce qui est normal aujourd’hui, mais ridiculement petit à l’époque. Comme ils avaient trop de chansons, ils ont été obligés d’en caser deux sur un 45 tours 7 pouces. Et de vendre le tout à leurs amis et fans.

L’album contient douze chansons. Dix ont été écrites par le groupe. L’une est basée sur un texte ancien du poète Caedmon du VIIe siècle. Et le morceau final est une chanson gospel traditionnelle 

La voix principale d’Angela Naylor est soutenue par un chant masculin très harmonieux. Guitares acoustiques, mandoline et violoncelle se bousculent avec guitare électrique, claviers, percussions et basse. Le mélange qui en résulte ne peut être qualifié que d’éclectique, évoquant un mélange un peu bizarre de ballade folk, de bossa-nova, de jazz psychédélique et de funk. Ils étaient loin de se douter qu’on qualifierait cette musique d’acid-folk dans les années à venir (Disques Obscurs)