dimanche 25 février 2018

KING CRIMSON













RED
1974
U.K.

MUSICIENS :

- Robert Fripp - guitars, Mellotron
- John Wetton - bass, vocals
- Bill Bruford - drums, percussion

With:
- David Cross - violin (4,Video1-4), Mellotron (Video1-4)
- Mark Charig - cornet (2), double bass (1)
- Mel Collins - soprano saxophone (5)
- Ian McDonald - alto saxophone (3,5)
- Robin Miller - oboe (2)


TITRES :

1. Red
2. Fallen Angel
3. One More Red Nightmare
4. Providence
5. Starless

Bonus:
6. Red (Pre-overdub trio version
7. Fallen Angel (Instrumental - Pre-overdub trio version)
8. Providence (Unedited Live version taken from 'The Great Deceiver')



 king crimson


Le titre claque comme un coup de fouet : rouge, zone d’alerte maximale du compteur (figurant très clairement au dos de la pochette, l’aiguille flirtant avec la graduation extrême, quand le bolide va trop vite, l’embardée fatale menaçant à chaque virage, et que l’on pressent, les freins à la limite, sauf à utiliser au plus vite le siège éjectable, ne pas devoir sortir indemne du crash final). C’est, sans conteste possible, le sentiment hantant en cette fin d’année 1974 le maestro Fripp qui, sentant proche la mort des dinosaures du prog (il est un des premiers à employer cette expression qui fera date) et la fin donc d’une époque, décide de quitter le devant de la scène pour se consacrer (et ceci, on s’en apercevra bien plus tard, pour longtemps) à des travaux plus confidentiels, sans laisser à personne d’autre que lui-même le soin d’immoler sa créature (qui ne le satisfait donc plus vraiment), mais sans manquer non plus l’occasion de lui rédiger le plus noir des codicilles testamentaires. (Music Story)


 KING CRIMSON




KING CRIMSON











STARLESS AND BIBLE BLACK
1974
U.K.

MUSICIENS :

- Robert Fripp - guitar, Mellotron, effects
- David Cross - violin, viola, Mellotron, electric piano
- John Wetton - bass, vocals
- Bill Bruford - drums, percussion


TITRES :

1. The Great Deceiver
2. Lament
3. We'll Let You Know (improv recorded in Glasgow)
4. The Night Watch
5. Trio
6. The Mincer (improv recorded in Zurich)
7. Starless And Bible Black
8. Fracture 




 king crimson


Le guitariste et compositeur Robert Fripp est l'archétype du musicien intègre, qui depuis des décennies, creuse son sillon, développe sa pensée, conserve intacte l'énergie sauvage de sa musique, indifférent aux modes et aux pressions du marché. A l'époque de ce disque (sorti en 1974) le chanteur de son groupe King Crimson est John Wetton, ici bien loin de ce que sera la musique commerciale d'Asia, voix splendide, en plus d'être un bassiste talentueux (The Night Watch). Le batteur est l'impressionnant Bill Bruford, engagé avec la guitare de Fripp dans un dialogue sophistiqué, chacun poussant l'autre dans ses retranchements. Dans chaque morceau, il se passe beaucoup de choses. Même une pièce contemplative comme Trio, où le violoniste David Cross est très présent, a bien vieilli et reste plus étrange que mièvre. Et chacun l'a noté, Fracture, où les musiciens sont étonnamment soudés et solidaires, offre à ce disque peu banal un finale fascinant, épopée en condensé, qu'il faut apprécier à partir de l'aventure du morceau précédent, celui qui donne son nom à l'album, comme on écoute une fugue répondre à son prélude, comme on éprouve dans la décision la délivrance après le doute. (Denis Urval)


 KING CRIMSON






vendredi 23 février 2018

SAVOY BROWN












JACK THE TOAD
1973
U.K.

MUSICIENS :
Kim Simmonds - guitar, harmonica, vocal 
Jackie Lynton - vocal
Paul Raymond - claviers, guitar
Andy Pyle - bass
Ron Berg - drums, percussions
Dave Bidwell - drums
Stan Saltzman - sax soprano
Frank Ricotti - percusions
Barry Murray - percussions
Sue Glover and Sunny Leslie - vocais

TITRES :
01. Coming Down Your Way
02. Ride on Babe 
03. Hold Your Fire 
04. If I Want To 
05. Endless Sleep
06. Casting My Spell
07. Just Cos’ You Got the Blues Don’t Mean You Gotta Sing
08. Some People 
09. Jack the Toad
savoy brown
Dave Walker, le chanteur, a répondu (un peu hâtivement) aux sirènes de Fleetwood Mac. Jackie Lynton, vieux baroudeur du rock le supplée. Pas le même calibre et pourtant...Simmonds et le line-up restant (Andy Pyle à la basse, Dave Bidwell à la batterie, relayé par Ron Berg et Paul Raymond, Singer N°2 et guitariste) ne regretteront jamais ce choix car, outre une voix intéressante, Lynton a amené comme dote, sa fertilité à composer, et à composer surtout un répertoire qui colle aux desseins artistiques et musicaux du boss. Question chant, il assume, le vieux. Question investissement dans l'écriture, il n'est pas en reste et met quatre morceaux bien sentis sur la table, écrivant le cinquième avec les autres membres. (Jean-Claude)

savoy brown







jeudi 22 février 2018

STYX











CORNERSTONE
1979
U.S.

MUSICIENS :
- James Young - acoustic (5) & lead guitars, guitar synth (8), vocals (8)
- Tommy Shaw - acoustic & electric guitars, mandolin & autoharp (5),            vocals (1,4,5,9)
- Dennis DeYoung - keyboards, accordion (5), vocals (2,3,6,7)
- Chuck Panozzo - bass, double bass (5), backing vocals
- John Panozzo - drums, percussion, bass drum & tambourine (5), backing    vocals

With:
- Steve Eisen - saxophone solo (2)
- Ed Tossing - horn arrangements
- Arnie Roth - string arrangements (7,9)

TITRES :
1. Lights
2. Why Me
3. Babe
4. Never Say Never 
5. Boat on the River
6. Borrowed Time
7. First Time
8. Eddie
9. Love in the Midnight
styx

"Babe", "Boat On The River", "Lights", sont des grands classiques du groupe aujourd'hui. Il ne faut pas oublier que Styx à l'époque était peu connu en France car victime d'une certaine presse rock qui se persuadait que si y'avait des claviers, des choeurs, une prise de son propre et précise, et des cheveux pas gras, ce n'était pas du rock. J'exagère à peine... C'est très réducteur pour un groupe tel que Styx qui a toujours eu une réelle démarche artistique, en mêlant rock, pop, progressif et même "cabaret" pour des albums-concept très élaborés à l'identité forte et reconnaissable dès les premières notes, un peu à la manière de "Queen"(Le "Paradise Theater" qui suivra en sera l'apothéose). Ce Cornerstone est tout à fait dans cet esprit et réserve de réelles (bonnes) surprises. (Aliveagain)

styx


ETHOS












OPEN UP
1977
U.S.

MUSICIENS :

- Michael Ponczek - keyboards 
- Mark Richards - percussion 
- Will sharpe - guitars, voice 
- Brad Stephenson - bass, voice


TITRES :

1. Pimp city
2. Start anew
3. U.V. Melody
4. Memories
5. The players (Of the game)
6. Marathon II
7. Sedona
8. Close your eyes




ethos


Second album de cet excellent groupe de la scène rock progressive des 70's,
alliant technique et excellence, imagination et talent, 
qui réussit à nous éblouir avec une musique fraîche et enthousiasmante, mélangeant folk, pop, jazz, dans un style  Yes , Kansas 


ETHOS








mercredi 21 février 2018

ELOY











OCEAN
1977
GERMANY

MUSICIENS :

- Frank Bornemann - acoustic, electric & effect guitars, lead vocals
- Detlev Schmidtchen - Mellotron, Hammond, Mini-moog & ARP synths,          RMI keyboard computer, xylophone, voice
- Klaus-Peter Matziol - fretless basses, backing vocals
- Jürgen Rosenthal - drums, timbales, Roto-Toms, temple blocks, kettle          drums, flute, chimes

With:
- "The Boys Of Santiago" - chorus vocals (1)


TITRES :

1. Poseidon's Creation
2. Incarnation Of The Logos
3. Decay Of The Logos
4. Atlantis' Agony At June 5th - 8498, 13 p.m. Gregorian Earthtime 



 eloy

Un très bel album qui nous vient de la progressive allemande (composé par Detlev Schmidtchen) qui s'inscrit dans la tradition du Psychedelic/Space Rock en vogue à cette époque. Majestueuse et solennelle, la musique d'Eloy prend s'étoffe au regard de ses précédents albums et donne la part belle aux claviers (qui relèguent à l'arrière plan la guitare). Le guitariste Frank Bonneman apparaît donc de façon discrète dans les vagues de synthés qui envahissent l'univers musical d'Eloy et déversent avec brio leur écume. Effectivement le quatrième morceau "Atlantis' Agony at June 5th - 8498, 13 P.M. Gregorian Earthtime" est le plus réussi et abouti. Le seul bémol est la voix du chanteur (Frank Bonneman) sans grand relief et qui peine à s'imposer dans cet ensemble lyrique. (Miedj50)


 ELOY


FLOATING - 1974
POWER AND THE PASSION - 1975
DAWN - 1976







STEVE HACKETT










PLEASE DON'T TOUCH
1978
U.K.

MUSICIENS :

- Steve Hackett - electric, acoustic & Roland synth guitars, lead (2) &              backing (1,3,9,10) vocals, keyboards (Mellotron), percussion, tape-            loops, Fx, NECAM "The Computer"

With:
- Steve Walsh - vocals (1,3,13)
- Richie Havens - vocals (5,10), percussion
- Maria Bonvino - soprano vocals (6)
- Randy Crawford - vocals (6)
- Feydor - vocals (9)
- Dan Owen - alto vocals (10)
- Dale Newman - vocals (10)
- John Perry - vocals (11)
- John Hackett - flute, piccolo, bass pedals, keyboards
- Dave LeBolt - keyboards
- John Acock - keyboards, co-producer
- Tom Fowler - bass
- Chester Thompson - drums, percussion
- Phil Ehart - drums, percussion
- James Bradley - percussion
- Graham Smith - violin
- Hugh Malloy - cello


TITRES :

1. Narnia
2. Carry On Up the Vicarage (A Musical Tribute To Agatha Christie)
3. Racing In A
4. Kim
5. How Can I? 
6. Hoping Love Will Last
7. Land of a Thousand Autumns
8. Please Don't Touch
9. The Voice of Necam
10. Icarus Ascending 

Bonus:
11. Narnia (Alternate version)
12. Land of 1000 Autumns / Please Don't Touch (Live)
13. Narnia (Alternate version)



 steve hackett


Hackett assume parfaitement la diversité extrême de cet album : il désirait notamment rassembler des chanteurs aussi différents que possible. C'est chose faite car entendre la voix rauque mais si chaude de Richie Havens chanter ce qui pourrait très bien être deux morceaux de Genesis, ce n'est pas commun ! Pareil pour Randy Crawford, la chanteuse noire qui figure sur la sublime ballade "hoping love will last", un mélange inédit de symphonisme classique très anglais et d'une très légère teinte jazz-blues.
Un autre invité de marque c'est Steve Walsh de Kansas, dont Hackett avoue à l'époque être un grand fan, lequel a amené le batteur Phil Ehart (c'est Chester Thompson qui joue sur les autres morceaux).(Marc Moingeon)


 steve hackett






mardi 20 février 2018

OSE











ADONIA
1978
FRANCE

MUSICIENS :

- Richard Pinhas - Guitar and electronics
- Francois Auger - Drums
- Hervé Picart - Guitar and electronics


TITRES :

1. Approche Sur A 
2. Orgasmachine
3. 29 h 08 mn 
4. L'Aube Jumelle
5. Retour Sur Adonia


 ose


Unique album de Hervé Picart, journaliste apprécié, qui officiait dans le mensuel Best et grand copain de Richard Pinhas, Norman Spinrad et Klaus Schulze. 
Un album électronique et synthétique très abordable.
(PhilZ)


 ose






lundi 19 février 2018

KING CRIMSON













LARKS' TONGUES IN ASPIC
1973
U.K.

MUSICIENS :

- Robert Fripp - guitar, Mellotron, electronic devices
- David Cross - violin, viola, Mellotron, electric piano, flute (3)
- John Wetton - bass, piano (3), vocals
- Bill Bruford - drums, percussion
- Jamie Muir - percussion, drums


TITRES :

1. Larks' Tongues In Aspic Part One
2. Book Of Saturdays 
3. Exiles 
4. Easy Money
5. The Talking Drum
6. Larks' Tongues In Aspic Part Two 




 king crimson


Les cliquetis des cloches et autres percussions comme un bruissement lointain venu de la forêt primordiale puis la plainte du violon mêlée aux grondements inquiétants de la guitare, un roulement sec de batterie et le riff monstrueux gorgé de puissance électrique comme retenu depuis la nuit des temps dynamite l’espace, laisse un instant réémerger la lancinante mélopée avant d’exploser à nouveau, puis soudain, la guitare se lance dans une folle sarabande dissonante soutenue par un entrelas diabolique de batterie, de percussion et de basse, le calme revient alors sur un violon quasi-solitaire comme une éclaircie à l’aube du monde transformé par un subtil crescendo en une nouvelle et poignante mélodie brisant sur quelques majestueuses bribes de mellotron…
C’est «Lark’s tongue in aspic part one» : treize minutes d’expérimentation musicale totale et d’une puissance d’évocation pourtant toujours présente qui ouvre l’album du même titre : et vous aurez compris que le King Crimson du début de cette année 1973 ouvre une ère nouvelle qui ne cède absolument en rien à l’ère précédente, sans doute la préférée de tous les aficionados, et dont cet album est le premier chef d’œuvre absolu, peut-être le sommet de son imposante et essentielle discographie. (Music Story)


 KING CRIMSON