POLLEN
1975
FRANCE
MUSICIENS :
- Gilbert Gandil - acoustic & electric guitars, vocals
- Jacques Roman - piano, organ, ARP synth
- Rolland Richard - flute, String Ensemble
- Philippe Roman - bass, vocals
- Victor Bosch - drums, percussion
With:
- Carmel Williams - voice (3)
TITRES :
1. Pulsar
2. Apaisement
3. Puzzle / Omen
4. Le Cheval De Syllogie
5. Pollen
Enregistré en octobre 1974 à St-Etienne, Pollen propose un instrumental, trois titres chantés en français par Philippe (qui en a écrit les textes) et un titre lu en anglais par Carmel Williams, une copine de Jacques. L'album sort en janvier 1975 en Grande-Bretagne et deux mois plus tard en France.
Pour en faire la promo, le groupe fait quelques concerts dans des clubs londoniens mythiques comme le Marquee, où le groupe remporte un certain succès. Mais en France, ce n'est pas le fol enthousiasme. Il est vrai que 1975 est une année faste pour le rock progressif Français. Atoll est en passe de s'imposer avec son magnifique 2eme album, L'Araignée Mal; Ange, qui s'apprête à remplir les Palais des Sports, a déjà derrière lui Au-Delà Du Délire, qui restera peut être comme la plus flagrante réussite du prog français des 'seventies. Le sort a été moins clément avec les lyonnais depuis la «Groovy Pop Session» : leur parcours a été plus laborieux, moins fulgurant. De plus, les morceaux choisis pour figurer sur ce premier album sont pour la plupart dans leur bagages depuis des lustres. Bien rodés mais un peu fades, comme ternis par les années de route poussiéreuse.
Avec le temps, cette fadeur, en partie liée à l'époque, s'est accentuée. Et aujourd'hui, on peut avoir l'impression que rien ne ressort de cette musique naïve d'une langueur spectrale, parfois secouée par quelques vagues de chaleur (la flûte et la batterie jazzy à la fin de «Pollen» par exemple). A tel point qu'il est préférable d'avoir eu 15 ans en 1975 pour s'y replonger sans précaution. Bien sûr, le terrain est balisé par l'influence du Floyd, mais pas celui des visions flamboyantes; plutôt le Floyd tranquille des bidouillages spacio-acoustiques de «More». Pourtant, ce disque est bel et bien un premier pas vers la réussite.
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