CROWN OF CREATION
1968
U.S.
MUSICIENS :
- Grace Slick - vocals, piano, organ
- Marty Balin - vocals, rhythm guitar,
- Jorma Kaukonen - lead guitar, vocals
- Paul Kantner - rhythm guitar, vocals
- Jack Casady - bass
- Spencer Dryden - drums, percussion, piano, organ, vocals
With:
- Charles Cockey - guitar, vocals
- David Crosby - guitar
- Tim Davis - congas
- Bill Goodwin - talking drums
- Dan Woody - bongos
- Gene Twombly - sound effects
TITRES :
1. Lather
2. In Time
3. Triad
4. Star Trek
5. Share A Little Joke
6. Chushingura
7. If You Feel
8. Crown Of Creation
9. Ice Cream Phoenix
10. Greasy Heart
11. The House At Pooneil Corners
Le titre de l'album (et de la chanson-titre) est inspiré d'un roman de John Wyndham, dans lequel l'humanité est meurtrie par l'apocalypse nucléaire, à laquelle réfère la pochette.
Car cette « Couronne de la Création » en forme de champignon nucléaire esquisse une nouvelle époque pleine d’incertitudes, où la science-fiction fait figure d’histoire du futur. L'album s'ouvre avec un « Lather » aux faux airs de ballade irlandaise nostalgique, qui fait allusion aux trente ans du percussionniste Spencer Dryden et à l'arrestation pour nudité publique du bassiste Jack Casady. Après la folie spontanée de After Bathing at Baxter's, certain airs (« Triad », « In Time ») semblent parfois apaisés, comme à l'aube d'une nuit de débauche. Ainsi, « Triad », dont les paroles évoquent le ménage à trois, est l'oeuvre de David Crosby des Byrds, qui la jugeait trop risquée pour son propre groupe. Les riffs inspirés de Jorma Kaukonen (« Star Track ») ont certainement dû influencer Santana (dont le groupe sort son premier album l’année suivante), tandis que « Chushingura » renoue, le temps d'un morceau, avec les essais étranges et décalés tout en aigus stridents. Au final, Crown of Creation est une sorte de After Bathing at Baxter's débarrassé des provocations : le penchant expérimental est devenu en quelques mois plus maîtrisé, plus mature. (Music Story)