mercredi 4 octobre 2017

THE VELVET UNDERGROUND










THE VELVET UNDERGROUND & NICO
1967
U.S.

MUSICIENS :
- John Cale - bass, piano, guitar, claviers
- Lou Reed - vocals, guitare, claviers
- Maureen Tucker - bass, percussions, drums
- Sterling Morrison - bass, guitar
- Nico - vocals

TITRES :
1. Sunday Morning
2. I'm Waiting For The Man
3. Femme Fatale
4. Venus In Furs
5. Run Run Run
6. All Tomorrow's Parties
7. Heroin
8. There She Goes Again
9. I'll Be Your Mirror
10. The Black Angel's Death Song
11. European Son
Fini le temps innocent des ritournelles de grands adolescents ; après l’album à la banane, les choses n’ont plus été les mêmes. Le charme et l’inventivité de ses onze morceaux représentent les fondations d’un pan de la musique populaire. Monument  baroque, corrosif et vénéneux, The Velvet Underground and Nico est devenu le manifeste du rock indépendant. Par ses filiations artistiques, le groupe américain a acquis sur le tard une influence désormais incontestable. Car l'affaire n’était pas gagnée à la sortie de son premier disque, il y a cinquante ans.

 Citons le contexte, la Factory d'Andy Warhol responsable du « projet » et de la plus fantastique pochette (cette banane qui se pelait réellement dans le vinyle original) ayant jamais servi à envelopper un 33 tours. Un mot sur les musiciens, Lou Reed poète juif new-yorkais homo et junkie de 25 ans, John Cale violoniste gallois de musique contemporaine, Maureen Tucker batteuse minimaliste et debout, Sterling Morrison guitariste bruitiste, et Nico mannequin-actrice-déniaiseuse de rock stars-chanteuse dont la voix d'outre-tombe immortalise les morceaux qu'elle interprète.

Le meilleur, c'est quand même les morceaux (paroles et musique). Jusque là, le rock'n'roll n'était que musiques d'origine campagnarde (blues, country, folk, hillbilly), parlant de filles ou de bagnoles (l'exception Dylan confirmant la règle). « Velvet & Nico » est le premier disque de rock vraiment urbain, agressif et violent et les textes de Lou Reed parlent de putes, de sexe « déviant », de dealers et de dope comme personne ne l'avait encore jamais fait, le tout enrobé par une musique minimaliste, simple, dissonante et bruyante. Le « bruit blanc » celui qui allait générer des troupes de Television, Sonic Youth, Jesus & Mary Chain, il vient de ce disque et de nul autre

THE VELVET UNDERGROUND







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