samedi 17 avril 2021

PROCOL HARUM

 






SHINE ON BRIGHTLY
1968
U.K.

MUSICIENS :

Matthew Fisher - organ, vocal on 07a, piano on 07e
Dave Knights - bass
B.J. Wilson - drums
Robin Trower - guitar, also co-lead vocal with Gary Brooker on 04
Gary Brooker - harmonica, piano and vocals
Keith Reid - lyrics

TITRES :

1. Quite Rightly So
2. Shine On Brightly
3. Skip Softly (My Moonbeams)
4. Wish Me Wel
5. Rambling On
6. Magdalene (My Regal Zonophone)
7. In Held 'Twas In I
a). Glimpses Of Nirvana
b). 'Twas Teatime At The Circus
c). In The Autumn Of My Madness
d). Look To Your Soul
e). Grand Finale
PROCOL HARUM
La tâche de ce toujours difficile deuxième album n'est pas des moindres : succéder à l'immense premier album éponyme et son hit planétaire : « A Whiter Shade Of Pale ». Mais contrairement à ce que beaucoup de groupe essayèrent, souvent en vain, de faire plus tard, Procol Harum a l'intelligence de ne pas chercher à réaliser ce qui ne serait de toutes façons qu'une pâle copie de leur immense tube intemporel.
« Quite Rightly So » en prend d'ailleurs le contre-pied total et donne le ton de ce "Shine On Brightly" : débridé, expérimental et grandiloquent, toujours habité par la verve lyrique et aigre douce de Keith Reid mais aussi par la voix plaintive et incomparable de Gary Brooker.
Le Hammond, si facilement reconnaissable de Matthew Fisher et devenu d'ailleurs véritable marque de fabrique du groupe, parcourt l'album de bout en bout, tour à tour enjoué (« Shine On Brightly ») ou plus solennel (« Magdalene (My Regal Zonophone) »).
Mais la pièce maîtresse de ce disque pour tout fan de prog' qui se respecte est incontestablement le gigantesque (Yes n'étant pas encore né !) « In Held Twas In I » de plus de dix sept minutes, introduit par une voix d'outre tombe de Gary Brooker, déclamant une poésie sombre et magnifique qui rappelle d'ailleurs furieusement Jim Morrison, sur des nappes sonores très orientales.
Le titre, complètement décalé et beaucoup trop long à l'époque, sera mal compris. Il s'agit pourtant là d'un des tous premiers véritables morceaux de rock progressif, alambiqué mais bourré de créativité et d'imagination. Un hommage tardif, mérité mais très personnel lui sera d'ailleurs rendu trente deux ans plus tard sur le premier album du groupe hybride Transatlantic.
 (Pierre G.)










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